
Pourquoi juste à temps et qualité totale sont-ils intimement liés ?
Plus connu sous l’appellation « lean » ou « lean » manufacturing, le « juste à temps » est né dans les années 1940 quand Toyota a initié une démarche visant à minimiser les processus qui n’ajoutaient pas de valeur au produit final...
La démarche a donc consisté à diminuer voir éradiquer les stocks, les en-cours, les pertes de temps, bref tous les points de l’organisation qui n’allaient pas dans le sens d’une production totalement maitrisée et « épurée » ...
D’aucuns précisent que le terme «?lean?» a été utilisé pour la première fois par John Krafcik (le PDG actuel du projet de voiture sans conducteur de Google, Waymo) en 1988, dans son article intitulé «?Triumph of the Lean Production System?».
Lean management, « production maigre » en français, est donc une approche philosophique de l’organisation industrielle, qui s’est traduit par une leitmotiv : « les cinq zéro »
Ce faisant, l’entreprise a réussi à améliorer sensiblement la productivité, l’efficacité, la durée du cycle de production et l’optimisation des coûts... Pour autant, un élément essentiel de cette réussite n’est pas nécessairement mis en valeur alors qu’il est la condition sine qua non de la réussite de la démarche : le déploiement du corollaire du « lean management » à savoir la qualité totale »...
Dès les années 90, des acteurs du conseil, tel que Bill Belt* affirmaient le caractère indissociable d’une démanche de « juste à temps » et d’une « démarche de « qualité totale... Un seul exemple, pour démontrer la pertinence du propos :
? Imaginez une organisation parfaitement optimisée, la production ne fabrique que ce qui est vendu et n’approvisionne que ce qui est strictement nécessaire à fabrication de ce qui est vendu... Les acteurs de l’ordonnancement lancement planifient « consciencieusement » leur production en appliquant strictement la règle du « jalonnement amont » pour parvenir à une organisation en flux tiré...
? Imaginez dans ce monde merveilleux qu’un aléa vienne perturber cette belle mécanique (panne machine, retard fournisseur, absence d’un titulaire, difficulté sociale en interne, ...) alors l’ensemble du dispositif est mis à mal...
CQFQ... le « juste à temps » sans « qualité totale » n’est qu’une vue de l’esprit... On notera, qu’avec la tertiarisation de nos activités, il devient essentiel de prendre en considération ce qui devient un postulat, quels que soient nos secteurs d’activité...
* Bill Belt, américain, président-fondateur de BILL BELT Excellence, diplômé MBA en "Production Systems Management" de l'Université de Columbia à New York, chargé de cours à l'École des Mines de Paris, certifié CFPIM. Il a formé à l'excellence industrielle plusieurs dizaines de milliers de professionnels de la production et de la logistique en France. Il est basé à Paris.

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