L’audité : acteur principal de son propre audit

Un audit qualité est un processus systématique, indépendant et documenté fondé sur des preuves permettant d'évaluer de manière objective la conformité à des critères d'audit. Ceux-ci peuvent être un référentiel normatif de type norme ISO 9001, 45001, 14001 par exemple, norme produit,..

Tout ceci est exact mais pour autant, quels sont les rôles respectifs de chacun des acteurs parties prenantes de cet audit ? L’audité doit-il subir ou être acteur de son propre audit ?

Tout cela, mériterait d’être précisé ; c’est ce que nous allons tenter de faire de manière très synthétique

La partie se joue essentiellement à trois :

-    L’audité  bien sûr: il est le demandeur, le bénéficiaire, le client du processus… Il inscrit sa démarche dans un projet de structuration et d’amélioration de son entreprise ; il peut aussi subir la pression de ses propres clients…

-    L’organisme de certification : il est en relation commerciale avec l’audité, il missionne un auditeur, il est le garant du respect des bonnes pratiques d’audit. Il sélectionne, prépare à la certification et  entretient les compétences des auditeurs. Il analyse, via un comité d’experts, les rapports d’audits et procède à la certification (ou non) des audités.

-    L’auditeur : il applique les principes de l’audit (déontologie, présentation impartiale, conscience professionnelle, confidentialité, indépendance, approche fondée sur les preuves ? cf Iso 19011 : lignes directrices pour l’audit des systèmes de management). Il conduit l’audit et rend compte à l’organisme de certification…

Tout cela étant établi, a-t-on réellement défini le rôle de l’audité ? Doit-il être passif ?  Doit-il préparer spécifiquement son audit ? Doit-il faire en sorte d’en dire le moins possible de manière à ne pas « dévoiler » une faille dans laquelle l’auditeur pourrait s’engouffrer ? Doit-il vivre son audit à visage découvert ?

La réponse qui nous est proposée est la suivante : La version 2015 de l’Iso, dans le paradigme proposé précédemment par l’approche RSE, nous apprend à raisonner non pas comme dans une relation basée sur un rapport de force ou de pouvoir entre un auditeur et un audité, mais sur une approche qui vise à intégrer l’environnement de la structure dans son ensemble (parties intéressées pertinentes).

La pratique de l’audit doit répondre à trois questions :
-    L’organisation est-elle conforme  à un ou plusieurs référentiel(s)
-    L’organisation est-elle pertinente pour les acteurs concernés (l’organisation a-t-elle du sens ?)
-    L’organisation est-elle efficace ( permet-elle d’atteindre de manière efficiente les objectifs posés ?)

De fait, l’exercice de l’audit n’est plus un « exercice imposé », mais vise réellement à faire  grandir « ladite » structure… On parle alors d’audit à valeur ajoutée…

Cette approche a des conséquences , la pratique de l’audit évolue…l’auditeur doit faire en sorte et s’assurer que l’audité a bien intégré le sens profond de chacune des exigences qui s’appliquent à son organisation .

L’audité, qui connaît parfaitement sa structure  change de posture afin de porter un regard « acéré » sur le  fonctionnement de celle-ci, pour qu’en final,   l’échange avec l’auditeur puisse aboutir à des constats qui seront scellés sous le sceau du bon sens…

L’auditeur garde quant à lui la charge d’arbitrer ces constats.

Il convient donc de dire, sur la base de cette approche, que l’audité est, par ce que c’est l’approche la plus efficace que nous puissions proposer, l’acteur clé de son audit…




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